Violences sexuelles, sexistes et intimes : une autre justice

L’association La Valise propose des accompagnements gratuits en justice réparatrice pour toute personne concernée par des violences sexuelles, sexistes ou intimes.

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Service d'accompagnement

L’association La Valise met en place des accompagnements pour toute personne concernée par des violences sexuelles, sexistes et intimes. Le service est accessible aux victimes, aux auteur·es de violences, à leurs proches, et à toute personne qui ne souhaite pas se définir par ces catégories. Il est assuré par des professionnel·es formé·es qui garantissent une écoute inconditionnelle aux personnes qu'ils ou elles accueillent. L’accompagnement est confidentiel et volontaire, et peut être arrêté à tout moment. 


L’objectif est de construire des dialogues sécurisés entre personnes liées par les mêmes faits de violence ou par des faits apparentés, et ce à partir de leurs attentes personnelles de réparation. Dans un premier temps, et autant que ce sera nécessaire pour chacun·e, l’accompagnement prend la forme d’un suivi individuel avec nos intervenant·es.

Nous contacterEn savoir plus sur notre méthode d'accompagnement.
  • C’est quoi les violences sexuelles, sexistes et intimes ?

    La violence sexuelle désigne tout type d’acte préjudiciable, physique ou psychologique, perpétré contre une personne, qui se manifeste de façon sexuelle (non-respect du consentement, agression sexuelle, viol, cyberviolence sexuelle, harcèlement sexuel, inceste, proxénétisme…). La violence sexiste désigne tout type d’acte préjudiciable perpétré contre une personne en raison de son sexe, de son genre, de son orientation sexuelle et/ou de son identité de genre, réels ou perçus (misogynie, homophobie, transphobie…). La violence intime désigne tout type d’acte préjudiciable perpétré contre une personne dans le cadre de relations intimes, lorsque la confiance et la sécurité sont attendues (conjoint·es, amant·es, parents/enfants, frères/sœurs, ami·es, relations familiales ou privilégiées…). Il existe des liens entre ces trois types de violences, elles peuvent s’agencer les unes avec les autres et faire système entre elles.

     

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  • Est-ce que ce service est gratuit ?

    Oui, l’accompagnement est entièrement gratuit.

  • Où se déroulent les accompagnements ?

    Les accompagnements peuvent se dérouler à Toulouse et dans ses environs, ou bien en distanciel. La prise de rendez-vous se fait par mail ou par téléphone.

  • Est-ce qu’il faut avoir porté plainte pour accéder au service de La Valise ?

    Non, aucun dépôt de plainte n’est requis. L’association ne fait pas partie de l’institution judiciaire. En cas de besoin ou de demande de votre part, nous pourrons vous réorienter vers les services compétents.

L'association La Valise

L’association La Valise est une association à but non lucratif, qui vise à améliorer le sentiment de justice dans la société, à partir des attentes des personnes concernées, sans se situer sur le plan judiciaire. Elle cherche avant tout à proposer un espace de dialogue avec une finalité réparatrice, dans un cadre sécurisé, bienveillant et confidentiel. Le service est proposé en aval des violences sexuelles, sexistes ou intimes : l’enjeu est d’agir au niveau des conséquences que ces violences ont eu sur la vie des personnes, et en fonction de la manière dont elles les ont vécues et s’y rapportent. 

La démarche de l’association se distingue d’une démarche thérapeutique et de la procédure judiciaire, et propose une option supplémentaire aux prises en charge institutionnelles classiques. L’association La Valise place l’accueil, l’écoute et le dialogue au centre de l’accompagnement, et laisse les personnes accompagnées être les expertes de leur vécu.

Vous êtes les expert·es de votre vécu

L’association La Valise place l’accueil, l’écoute et le dialogue au centre de l’accompagnement, et laisse les personnes accompagnées être les expertes de leur vécu.
À propos
Pourquoi « La Valise »?

La justice réparatrice

La justice réparatrice est un modèle de justice qui se concentre sur les conséquences causées par un événement problématique, en proposant aux personnes concernées par celui-ci de participer à un processus de dialogue, coordonné par un tiers médiateur. Contrairement à la justice pénale, elle n’a pas de finalité punitive et les personnes ne sont pas contraintes à participer. 


Il existe de multiples approches en matière de justice réparatrice, et l’association La Valise a choisi l’approche relationnelle, forgée par les criminologues Serge Charbonneau et Catherine Rossi. L’approche relationnelle place en son centre la sécurité des personnes et leurs attentes : ce sont elles qui donneront sens à ce qui peut être réparé, et aux manières d’y parvenir. Elle a été adoptée au Québec depuis plus de 20 ans dans le réseau Equijustice, et est plus récemment utilisée en France.

Notre méthode d'accompagnement
  • Quelles sont les motivations des personnes qui participent à des processus de justice réparatrice ?

    Les motivations sont très diverses : les personnes peuvent vouloir s’adresser à l’autre pour lui poser des questions qui demeurent sans réponse, pour s’assurer qu’il est conscient des actes qu’il a commis ou dont il a été témoin, pour faire état des conséquences que les violences subies ont eu sur sa vie, pour qu’il reconnaisse ce qu’il s’est passé, pour être certain·e de ne pas le recroiser, etc. Dans certains cas, les personnes entament une démarche sans savoir vraiment ce qu’elles viennent chercher : c’est le rôle du médiateur ou de la médiatrice d’explorer avec elles leurs attentes lors des premières rencontres individuelles.

  • L’objectif de la justice réparatrice est-il le pardon?

    Non. La justice réparatrice part des attentes des participant·es : le pardon ne sera un « objectif » que si c’est ce qui est considéré comme réparateur par la personne concernée. Un certain nombre de mythes et d’idées reçues continuent d’entourer la justice réparatrice, et l’approche relationnelle en prend le contre-pied : aucune finalité comme le pardon, la réconciliation, la recherche d’un accord entre les participant·es n’est imposée.

  • Quelle est la différence entre « justice réparatrice » et « justice restaurative » ?

    Les deux expressions sont des traductions possibles du terme anglais « restorative justice ». Ils renvoient donc au même paradigme de justice, et le choix entre les deux est opéré en fonction des contextes ou des préférences. L’association La Valise a opté pour le terme « réparatrice » afin de mettre en valeur l’enjeu de réparation des torts, qui est au centre du service proposé.